lundi 14 juillet 2025
L’infidélité : un symptôme… pas toujours une fin
Il suffit d’un mot, d’un message, d’un aveu…
Et tout bascule. L’infidélité, lorsqu’elle est révélée ou découverte, vient secouer les fondations d’un couple.
Douleur, colère, incompréhension, trahison : elle éveille des émotions intenses, parfois dévastatrices.
Mais si nous prenions un instant pour la regarder autrement ?
Non pas avec naïveté, mais avec honnêteté et profondeur.
Et si l’infidélité, au lieu d’être uniquement la fin d’un couple, était parfois le révélateur d’un déséquilibre, d’un mal-être, d’un besoin tu depuis trop longtemps ?
L’infidélité comme symptôme
Dans une approche thérapeutique, on considère souvent l’infidélité non comme la cause du mal, mais comme le symptôme visible d’un désordre plus ancien ou plus subtil.
Elle peut traduire :
un manque d’intimité émotionnelle dans le couple,
un besoin de reconnaissance ou de désir resté sans réponse,
un vide intérieur personnel,
une fatigue relationnelle jamais exprimée,
ou encore une envie de fuir une réalité trop pesante.
Cela ne veut pas dire que l’infidélité est excusable ou anodine. Mais cela signifie qu’elle a du sens, et que ce sens peut être entendu.
Une invitation à mettre en mots ce qui s’est tu
Dans de nombreux cas, l’infidélité est le fruit d’un non-dit devenu trop lourd, d’un éloignement progressif entre deux partenaires qui ne savent plus comment se retrouver.
Elle invite à une parole plus vraie, plus vulnérable :
Que s’est-il passé dans notre lien pour que le besoin d’ailleurs apparaisse ?
Qu’avons-nous cessé de nourrir, de partager, de regarder ensemble ?
Quelles blessures anciennes viennent se rejouer ici ?
Une blessure, pas forcément un point final
Bien sûr, pour certains couples, l’infidélité signe la fin. Parce que la confiance est brisée. Parce que les valeurs sont trop éloignées. Parce qu’il n’y a plus de désir de reconstruire.
Mais pour d’autres, cet événement peut devenir un tournant, un appel à se réinventer Pas en effaçant ce qui s’est passé, mais en le traversant avec lucidité, responsabilité et engagement.
Avec l’aide d’un thérapeute de couple, il est possible de :
remettre de la compréhension là où il y avait du jugement,
réapprendre à communiquer avec vérité,
poser de nouveaux fondements pour un lien plus conscient.
Une épreuve… et parfois une renaissance
Certains couples témoignent, après avoir traversé cette tempête, d’un lien plus vivant, plus vrai, plus profond. Pourquoi ? Parce que l’infidélité les a obligés à se dire, à se voir, à se choisir de nouveau, ou parfois, pour la première fois.
Ce chemin n’est ni simple, ni rapide. Il demande du courage, de l’humilité, de la patience. Mais il est possible, et profondément transformateur.
En conclusion
L’infidélité reste une blessure. Elle provoque des secousses, fait éclater les illusions, confronte à la douleur du réel.
Mais elle n’est pas toujours une fin. Elle peut être une chance de vérité, si les deux partenaires sont prêts à écouter, à parler, à panser, à transformer.
« Ce n’est pas l’infidélité qui détruit le couple, mais l’incapacité à en parler, à comprendre, à se retrouver. »
Face à l’épreuve, il y a toujours deux chemins : celui de la fuite… ou celui de la conscience. Et parfois, au milieu des ruines, fleurit une nouvelle façon d’aimer.